C’est en 1973 qu’Anthony Moses Davis, dit Beenie Man voit le jour en Jamaïque, à Kingston. Le jeune garçon n’est autre que le neveu de Syndey Knowles, le percussionniste de Jimmy Cliff, et découvre grâce à lui les grands pontes du reggae, de Peter Tosch à Bob Marley. Mais surtout, son oncle lui permet de démarrer dans la musique dès l’âge de cinq ans.
Après avoir remporté un radio crochet alors qu’il n’a que huit ans, Beenie Man fait la connaissance du producteur Henry Lawes dit « Junjo », qui lui propose de mettre en boîte un premier single, « Too Fancy ». Ce titre fait un véritable carton, et Beenie Man devient une véritable petite star des sound systems. Beenie Man va ensuite enchaîner les hits et multiplier les sorties d’albums, de « Defend it » (1994) à « Back to Basics » (2004) en passant par « Y2K » (1999), « Art and Life » (2000) ou encore « Tropical Storm » (2002).
Il publiera par ailleurs moult best-of et compiles, et sera présent sur de nombreux featurings. Beenie Man s’est fait aussi particulièrement remarquer dans les 90’s, en s’attaquant publiquement et verbalement au non moins fameux Bounty Killer. Après avoir vécu une rivalité féroce, les deux musiciens se sont finalement réconciliés et ont même sorti un album ensemble, « Guns Out ».
En 2004, Beenie Man, ainsi que Bounty Killer, Capleton et Elephant Man, ont été épinglés par Amnesty International, l’association dénonçant leurs textes homophobes incitant à
la violence et au meurtre. Comme Capleton et Sizzla en 2005, Beenie Man a vu l’un de ses concerts londoniens annulé en 2004, sa chanson « Bad Man Chi Chi Man» étant considérée comme un appel à la haine homophobe pure et simple.
D’autres sources prétendent que le concert n’a pas eu lieu pour des raisons de sécurité, Brian Williamson, militant gay jamaïcain, ayant été assassiné la veille de la représentation. En Jamaïque, l’homosexualité est toujours condamnée par la loi, une loi approuvée par plus de 90% de la population jamaïcaine.
En 2006, Beenie Man est de retour dans les bacs avec un nouvel album, « Undisputed ».